CARNAVAL POPULAIRE -  NICE 

NOUS SOMMES Ina, Abid, Karen, Armen, Rosa, Levon, Alexandre, Aniza, Vesa, El Fayez, Anfal, Adis, Ronaldo, Oven, Réa, Vesart, Vlera, Ina, Abid, Karen, Vladik, Arman, Musheg, Unal, Stefan, Suyzi, Edgard, Isaac, Anna, Mohamed, Mamadou, Houcine, Zoubir, Abdullah …

Les enfants sont l’avenir… Les enfants sans papiers aussi !

ILS ÉTUDIENT ICI, ILS RESTENT ICI !

RASSEMBLEMENT MERCREDI 11 FÉVRIER à 14H30 DEVANT LA PRÉFECTURE

                                                              Place Félix Barret 13006 MARSEILLE – Métro Estrangin-Préfecture                                                                           

Nous chantions à vingt hier soir dans la ZAD Michel Levy sous une pluie froide devant le feu qui crépitait.  Le son était magique, Notre Dame de la Garde nous illuminait. Un zadiste nous a dit : « Vous, vous êtes une chorale de choc ! »  On riait, on avait froid. On dansait, et on tapait dans nos mains «  En la plaza de mi pueblo. » Alors, on a repris des chants du Carnaval. Et la pluie a redoublé. Puis le vin chaud s’est tarit. Nous nous sommes repliés dans notre repaire habituel, bourré à craquer. Je me suis plaint que l’affiche de CQFD était cachée par une plante. On m’a servi à boire que je me taise. Ca n'a pas marché. Les chants de lutte  ont résonné au milieu des verres de vin.  Soudain, un italien déguisé en Chilien nous a gratifié de sa guitare et de quelques ritournelles d’Amérique du Sud. On se serait cru un moment dans les années 70 quand une clameur a claquée : « El pueblo unido,  jamas la Vencido » On les a levé encore une fois nos poings pour se tenir chaud ; pour croire que le combat  débutait dans cette fraternité étreinte, dans ce tassement au bar d’un palestinien, à entonner des airs de paysannes italiennes  et des chansons anarchistes en espagnol. Des clients nous regardaient gentiment. Sous leurs bonnets, ils écoutaient Imaste dio de Theodorakis, cette chanson où les hommes qui se lèvent, se multiplient contre la dictature. Certains souriaient largement. Le guitariste lançait des appels pour  la victoire de Syriza et personne n’avait le cœur de lui objecter telle alliance, ou une critique de bas emploi. Là encore on se serait cru après les colonels. Avant. Le lendemain, le pouvoir avait encore envoyé ses flics pour abattre des arbres, pour que les gosses restent devant la télé et qu’ils aient envie de prendre les armes. Le vieux monde court décidément trop vite et nous sommes si peu.

Enregistrement